mes paupières lèvent le jour

04/10/2014 10:21

Tu insistes encore pour fabriquer quelque chose

Les paupières sont tirées mais tu es toujours là

Tu racontes un immeuble et tout un peuple couchés

Et  tout au bout un vide où la mer s’arrêtera

Des navires où les hommes ont la tête coupée

Une grotte où l’homme n’a jamais rêvé

Des comètes arrêtées dans leur course par ta voix

Des enfants immenses qui jouent toujours à la guerre

Et mon corps qui traîne comme un tapis à terre

La lune est bien belle quand tu la lèches pour moi

Et les oiseaux commencent à fabriquer quelque chose

Dans mes oreilles surprises puisque tu n’es plus là

Quand allongé j’entretiens ma position dans le lit

Comme tous les petits matins

Mes paupières lèvent le jour.

 

Jean-Claude Goiri